INTOXICATION PAR CONTACT AVEC UN CRAPAUD CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT
Le venin étant très irritant pour les muqueuses, les effets locaux provoqués par sa causticité sont immédiats et intenses. Ils persistent plusieurs heures. Cependant, on peut considérer qu’ils protègent la victime (et le batracien !) qui est rapidement dissuadée par de douloureuses brûlures buccales.
Lors de contact oral, le chien salive énormément et présente aussitôt des lésions érosives, très sensibles, de la langue et de l’intérieur de la gueule.
Lors d’ingestion (cas rare), les signes d’envenimation sont gravissimes. Ils sont caractérisés par des vomissements incessants, par des douleurs viscérales intenses, par des troubles neurologiques évoluant vers des convulsions, par des troubles respiratoires et des perturbations du rythme cardiaque. La mort peut survenir dans l’heure qui suit.
Vous avez observé votre chien en train de jouer avec un crapaud dans votre jardin. Vous pouvez observer différents symptômes :
L’un ou l’autre de ces signes d’alerte associé à la présence d’un crapaud dans l’environnement du chien doit vous faire suspecter une intoxication :
Contactez d’urgence un vétérinaire.
Les chiens et plus exceptionnellement les chats peuvent être empoisonnés par l’ingestion par voie orale de la plupart des types de crapauds qui existent partout dans le monde. Toutefois, les espèces qui vivent dans l’hexagone non jamais été à l’origine d’accidents mortels.
Les chiens s’intoxiquent en jouant avec les batraciens, en les léchant ou en les gardant dans la gueule. Plus le chien est jeune et curieux et plus il est de petit format, plus les risques de l’intoxication sont importants, certains allant jusqu’à les avaler.
Les cas d’envenimations s’observent essentiellement de mars à octobre, dans nos régions, périodes d’activité des batraciens.
Tous les crapauds, et plus généralement tous les batraciens, donc les grenouilles, les tritons et les salamandres produisent du venin à la surface de leur corps grâce à des glandes situées dans le tégument. La peau des batraciens étant très fine, la protection contre la déshydratation est réalisée grâce à une production importante de mucus en surface. Le venin produit par les glandes cutanées se mélange à ce mucus.
C’est un venin purement défensif. Les batraciens n’ayant aucun moyen de l’inoculer.
Le venin des batraciens est un toxique puissant et redoutable. Il était utilisé par certaines peuplades du bassin amazonien pour enduire leur flèche et provoquer la mort immédiate du gibier. Il n’existe pas d’antidote à ces venins très complexes. Plus de trois cents molécules biologiquement actives ont été identifiées chez des centaines d'espèces de batraciens. Chaque espèce a sa propre panoplie.
Chez les crapauds vivant en France Métropolitaine, le venin est sécrété en abondance par des glandes situées juste derrière les yeux et par d’autres structures dermiques ressemblant à de petites bosses ou à des verrues. Le venin est expulsé en quantité plus importantes quand l’animal se sent en danger.