MON CHIEN A ÉTÉ EN CONTACT AVEC DES CHENILLES PROCESSIONNAIRES
Vous ne devez pas vous toucher le visage car de minuscules poils urticants peuvent rester accrochés à votre peau ou à vos vêtements !
L’identification de l’envenimation par les chenilles processionnaires est évidente quand on a observé le contact de l'animal avec les chenilles. Elle est beaucoup plus délicate quand on n’en sait rien. On devra toujours y penser pendant période d'activité : de fin février à juin.
Les premiers signes apparaissent rapidement : salivation intense, gêne et douleur buccale, vomissements, douleurs viscérales, larmoiements, frottement des yeux, fermeture des paupières, oeil rouge. Toutes les parties du corps qui ont été en contact avec des poils urticants sont « brulées ». Généralement, cela concerne la bouche, la langue, le museau, les yeux. Les brûlures sont si profondes que l’animal peut en mourir ou être sévèrement handicapé (amputation de la langue).
Bénéficiant du réchauffement climatique, les chenilles processionnaires du pin sont présentes jusque dans les parcs et jardins d’Ile de France.
Paris est touché ainsi que tout le sud de l’hexagone, en dessous d’une ligne allant de Brest à Mâcon, à l'exception des régions d’altitude car les larves de ce papillon sont détruites par les températures extérieures inférieures à moins 16°C.
Les chenilles peuvent se retrouver en dehors des forêts de conifères dont elles se nourrissent notamment car elles s’attaquent aux pins d’ornement des zones urbaines.
Ces chenilles qui circulent les unes derrière les autres, « en procession », portent des poils barbelés sur leur corps. Ces « poils » contiennent une substance acide et très inflammatoire : la thaumétopoéine. Cette substance est libérée par cassure des poils lors d’un contact. Chaque chenille possède environ 1 million de poils urticants. Ces poils urticants restent présents par ailleurs sur les objets souillés au contact des chenilles : exuvies, cocons, lieux de passages et continuent durant plusieurs jours à être dangereux.
Les chiens sont souvent victimes de ces chenilles notamment les chiots par leur comportement curieux et exploratoire. Les chats peuvent être touchés. Ces chenilles sont également dangereuses pour l’être humain. Les personnes qui manipulent un animal contaminé devront se protéger (masque, lunettes, gants).
Dans les zones à risques (bois riches en résineux), durant le printemps (période critique), la vigilance des propriétaires de chiens doit être accrue et les promenades des animaux doivent se faire uniquement en laisse pour éviter tout contact avec chenilles ou les restes des mues.