que faire en cas d'urgence ?

La paroi du nez, appelée « muqueuse nasale » est très riche en terminaisons nerveuses et est donc très sensible. Lorsque celle-ci est agressée et subit une irritation, le réflexe est le même que pour l’homme : l’éternuement.

De manière occasionnelle, par exemple s’il respire un brin d’herbe ou une poussière, il est tout à fait normal que votre chat éternue, c’est quelque chose de tout a fait anodin. En revanche, dès lors que votre animal commence à éternuer de façon régulière, plusieurs fois d’affilée, il est important de s’en préoccuper et d’en déterminer la cause.

La première chose à envisager lorsque des éternuements apparaissent de manière soudaine et violente est un corps étranger dans le nez du chat. Un morceau de plante, un fil ou une poussière, peu importe sa nature, si un objet pénètre et se coince dans le nez de votre chat, il va le gêner et par réflexe votre animal va éternuer pour s’en débarrasser. Si la crise ne passe pas, c’est que votre animal n’arrive pas à le faire ressortir par lui-même, il est donc important de consulter un vétérinaire rapidement pour retirer l’objet en question et éviter sa progression dans les voies respiratoires.

Dans d’autres cas, les éternuements peuvent être dus à une rhinite, c’est à dire une inflammation de la muqueuse nasale. Cette inflammation peut être la résultante d’un virus banal, l’équivalent d’un simple rhume chez l’Homme. Cela peut également être dû à une maladie virale plus problématique comme le coryza, ou bien à une bactérie ayant colonisé les voies respiratoires supérieures. On aura dans ces cas-là une association fréquente avec d’autres symptômes, comme des sécrétions nasales, du larmoiement, une baisse de la forme et de l’appétit... et la situation peut devenir urgente à ce moment là.
Le Coryza est maladie due à l’association de deux virus et provoque chez le chat des symptômes assez violents. Elle n’est généralement pas dangereuse pour la vie de l’animal, sauf chez le jeune et l’individu affaibli au niveau de ses défenses immunitaires, mais elle implique un traitement parfois long et les symptômes reviennent régulièrement de manière chronique chez les animaux atteints, déclenchant de la toux, des éternuements et du larmoiement de manière répétée. Il devient alors compliqué de s’en débarrasser. Il est donc important de bien vacciner son chat contre cette maladie lors de la visite annuelle chez le vétérinaire.

Enfin, des causes plus rares peuvent être observées, comme une fente palatine chez un chat venant de subir un accident ou une chute, c’est à dire une communication entre la bouche et le nez via le palais, communication n’étant normalement pas censée exister. Un polype ou une tumeur obstruant la cavité nasale peuvent également être en cause même si ces affections restent plus rares.

Dans la plupart des cas, il vous sera impossible de diagnostiquer vous même la raison de ces éternuements. Il sera donc important dès lors que ceux-ci se manifesteront de manière répétée de le faire consulter par un vétérinaire.